Fonds Louis-Georges PINEAU
| Référence | 075 Ifa, PINLO |
| Niveau de description | Fonds d’archives |
| Intitulé | PINEAU Louis-Georges (1898-1987) |
| Dates extrêmes | 1926-1948 (jusqu’en 1979 au moins pour la corr.) |
| Nom des principaux producteurs | Louis-Georges Pineau |
| Importance matérielle | 8 ml de dossiers, 4 tiroirs de meubles à plans, quelques rouleaux, 0,5 ml de plaques de verre et photographies. |
| Langue des documents | français |
| Historique de la conservation | Centre d’archives d’architecture du XXe siècle |
| Localisation physique | Centre d’archives d’architecture du XXe siècle 127, rue de Tolbiac 75013 Paris |
| Conditions d’accès | Il n’y a pas de restriction juridique à la consultation du fonds. |
| Conditions d’utilisation | Pas de conditions particulières. En cas de publication d’un document, les mentions obligatoires sont «SIAF/Cité de l’architecture et du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle», éventuellement suivies de la mention de crédits figurant dans la légende du document (nom de photographe ou d’agence photographique). Le règlement de droits aux ayants droit du fonds et l’obtention de leur accord sont obligatoires pour toute publication (contacter le centre d’archives). |
| Modalités d’entrée | Fonds donné à la direction des Archives de France et déposé au centre d’archives de l’Ifa en mars 1989; compléments déposés en 1995, 2006 et 2014. |
| Historique du producteur | Louis-Georges-Anatole Pineau est né à Périgueux en 1898, et mort à Brive-la-Gaillarde le 14 octobre 1987. Elève de Redon, Tournaire et Azéma à l’ENSBA, il obtient son diplôme d’architecte DPLG en 1928, le diplôme de l’Institut d’urbanisme de Paris en 1927 (élève de Jaussely et de Marcel Poëte) et celui de l’Ecole libre des sciences politiques en 1934. Il étudie également à l’Institut de technique sanitaire (CNAM) et obtient une bourse Chapman à l’université de Harvard. Pineau part en Indochine en 1930, à 32 ans. Comme Michel Ecochard, il naît en France et revient y terminer sa vie mais n’exerce guère que dans l’ancien Empire français (à l’exception de deux cités ouvrières construites en France, avec Louis Madeline, avant 1930). Dans les deux villes où il séjourne, Hanoï puis Saïgon, il se consacre à l’enseignement et à la culture vietnamienne, amassant une importante documentation en vue d’ouvrages qu’il ne rédigera pas. Pineau arrive en Indochine avec des conceptions de l’urbanisme modernes, techniques et nourries de sciences sociales. L’époque des grands travaux est passée, ses interventions seront de petite taille, mais attentives au site. Ses préoccupations rejoignent celles d’Hébrard mais il organise aussi la “découverte” de l’architecture annamite à l’Exposition coloniale de 1931 (reconstitution d’une rue à compartiments). Il est architecte de 1re classe des Travaux publics de l’Indochine (1930-1945) et directeur adjoint du Service central d’architecture et d’urbanisme de Hanoï (1941-1944). Parallèlement, il est chargé de cours à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Hanoï (1931-1933) et professeur détaché à l’Ecole supérieure d’architecture de Dalat à Saïgon. Depuis Hanoï, il est correspondant des Congrès internationaux d’architecture moderne (CIAM), et en rapport fréquent avec des personnages clés des nouvelles tendances de l’urbanisme comme Sigfried Giedion, le Hollandais Cor van Eesteren ou l’Argentin Carlos della Paolera, anciens condisciples à l’Institut d’urbanisme de Paris. Cor van Eesteren présente ainsi au CIAM d’Athènes, en 1933, un rapport de Pineau sur la ville de Dalat. Pineau travaille essentiellement à des plans d’aménagement et d’extension de villes du Vietnam et du Laos : Dalat (1932-1933), l’avenue de la gare à Phnom-Penh (Cambodge, 1933), Vientiane (Laos, 1935), quartiers de Bay-Mau, de Sinh-Tu, du Cimetière européen, de l’Institut Pasteur (1941) et de Tourane (1944) à Hanoï. Sources : – “Architectures françaises outre-mer”, dir. M. Culot et J.-M. Thiveaud. Paris: Ifa/Caisse des dépôts et consignations ; Liège : Mardaga, 1992; – Peyceré (David), “Louis-Georges Pineau et ses archives à l’Institut français d’architecture”, dans “Hanoï : le cycle des métamorphoses : formes architecturales et urbaines”, dir. Pierre Clément et Nathalie Lancret. Paris : Recherches, Ipraus, 2001. Voir aussi notices biographiques en fichier pdf associé. – “Dictionnaire de l’architecture du XXe siècle”, dir. Jean-Paul Midant. Paris : Hazan/IFA, 1996 (article “Vietnam”, p. 933, par Brian Brace Taylor). – Informations fournies par madame Elisabeth Pineau, fille de l’architecte. |
| Évaluation, tris et éliminations | Aucune élimination significative n’a été pratiquée. |
| Mode de classement | Cotation et conditionnement : – 75 IFA 01-53 : boîtes de doc. (jusqu’à 26 x 37 cm) ; – 75 IFA 54 : planches de diapositives ; – 75 IFA 55 : plaques de verre ; – 75 IFA 56 : boîte de rouleaux ; – 75 IFA 57 : caisse. – Tiroirs 1 à 3 : pochettes de doc. (jusqu’à 90 x 125 cm ; tiroir 2 : Hanoï, tiroir 3 : Saïgon) ; – 1 document grand format encadré (vue aérienne d’Hanoï, 1936). |
| Présentation du contenu | Le fonds est très lacunaire : Pineau a pu abandonner des archives en quittant le Vietnam, mais surtout c’était un urbaniste, travaillant dans un cadre administratif. Le fonds contient cependant de nombreux éléments sur le Vietnam : 38 boîtes d’archives (sur 55) sont consacrées au cours d’histoire générale de l’architecture professé de 1945 à 1966 à l’université de Saïgon (notes manuscrites, citations, extraits de revues, plans), douze autres boîtes réunissent de la documentation pour un projet d’ouvrage sur la civilisation annamite. De nombreuses boîtes contiennent des diapositives sans doute liées à son enseignement et concernant peu le Vietnam. Le fonds contient peu de correspondance professionnelle, ni de papiers vraiment personnels, mais ce qui existe suffit à faire apprécier les liens qu’il a noués avec de nombreuses personnalités. Les éléments graphiques sont surtout des plans de Hanoï et de Saïgon (parfois annotés, parfois dessinés à la main) et quelques documents autographes de Pineau – relevés perspectifs de la ville marchande de Hanoi, en particulier –, plus quelques éléments de documentation (plans cadastraux de banlieues hollandaises dont les parcelles allongées s’apparentent à celles des centres anciens asiatiques). Les lacunes du fonds témoignent d’une carrière en retrait et d’ambitions inabouties, mais l’information dense qu’il apporte sur le monde colonial de l’Indochine des années trente, et sans doute sur les meilleures pratiques de l’administration française de l’époque, reste à exploiter. Un complément apporté en 2014 fournit une ample collection de photos de famille et des photos de chasse en Indochine dans les années trente. |
| Bibliographie | “Architectures françaises outre-mer”/dir. M. Culot et J.-M. Thiveaud. Paris : IFA ; Caisse des dépôts et consignations ; Liège : Mardaga, 1992. “Hanoï : le cycle des métamorphoses : formes architecturales et urbaines”/dir. Pierre Clément et Nathalie Lancret ; collab. Emmanuel Cerise, Dominique Delaunay, Inès Gaulis et al. Paris : éditions Recherches, Ipraus, 2001 (Les Cahiers de l’Ipraus, architecture, urbanistique, société). “Dictionnaire de l’architecture du XXe siècle”/dir. Jean-Paul Midant. Paris : Hazan, IFA, 1996 (article “Vietnam”, p. 933, par Brian Brace Taylor). Publications de L.-G. Pineau : – “Le problème de la circulation à Paris” (mémoire de thèse à l’Institut d’urbanisme, 1928). – “De l’intervention de l’architecte dans les plans d’extension de villes en France”, La Vie urbaine, 1928. – “La capacité de débit des chaussées pour automobiles”, Le Génie civil, 23 février 1929. – “Dalat, capitale administrative de l’Indochine ?”, Revue indochinoise juridique et économique, n° 2, 1937. – “L’Urbanisme en Indochine”. Hanoï : Taupin et Cie, 1943. |
| Copyright | © Cité de l’architecture et du patrimoine |
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
mpepin (19 mai 2016). Fonds Louis-Georges PINEAU. Guides des sources. Consulté le 12 septembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/p9cn